La Place du Marché de Vevey

L’initiative est partie de quelque citoyens dont je faisais partie qui ont fait le constat, partagé par de très nombreux Veveysans et habitants de la Riviera, que cette place méritait mieux que d’être un parking à ciel ouvert. Etant donné le rôle central joué par cette place pour l’accès aux commerces de la Vieille-Ville, mais aussi à la culture et au sport (Musées, cinémas, théâtres, salle Del’Castillo, Halle de Rives, etc), services divers à la personne, tourisme, le parcage ne peut être évacué. Le projet de la Municipalité prévoyait alors de réaménager la place en supprimant 250 places et en en maintenant 200 en surfaces. Le groupe de citoyens, mais aussi beaucoup de commerçants pensait alors qu’il n’était pas possible de supprimer autant de places, étant donné que plus de 50% de leur clientèle, n’habite pas Vevey! D’où l’idée de ces quelques citoyens de lancer une initiative pour un parking souterrain qui à échoué pour quelque 400 voix. Contre les initiants, à par le PLR, le PDC et le PVL, tous les autres partis, mais aussi un département de l’urbanisme avec Jérôme Christen qui a fait moult promesse pour torpiller cette initiative en lançant un contre projet indirect prévoyant la construction de 3 parkings périphériques, Garte-Nord, Entre-deux-Villes, Hauteville. Gare-Nord a deux oppositions et les CFF qui ne semblent plus intéressés. S’il se réalise un jour, ce ne sera pas avant un décennie, étant donné que les opposants iront jusqu’au TF et ils ont des arguments…Entre-deux-Villes, sa viabilité a été évaluées par 2 grands groupes qui ont renoncés sans parler d’Hauteville qui serait sur un terrain agricole en main de St-Légier qui n’en veut pas et que la LATE empêcherait de voir le jour à moins d’un remaniement parcellaire avec compensation ce qui est hautement improbable!

Des éléments qui ont été bien sûr mis en avant par les initiants durant la campagne, mais face à la force de frappe des partis de gauche mais aussi du double jeux de l’UDC, cela n’a pas permis de réaliser ce qui reste pour moi la solution pour Vevey.

Trois ans après la recevabilité de notre initiative et passée la FEVI, nous avons toujours une place aussi désolante. Et la Municipalité qui s’était engagée à conserver 200 places de parc, moyennant la compensation des 250 supprimées dans le parking derrière la Gare, met à l’enquête publique un projet à 150 places sans compensation des non plus 250 mais 300! Entre temps 70 places supplémentaires ont encore giclé avec la piétonnisation du Quai Perdonnet et de la Vielle-Ville. D’ou la levée de bouclier avec plus de 50 oppositions, dont de nombreuses confiées à des avocats. Les commerçants (ACV) ont fait opposition et une pétition. La SIC s’est opposée mais aussi l’ex comité d’initiative qui a mandaté un avocat. 

Dans cette procédure d’opposition, la Municipalité se doit de procéder à une séance de conciliation qui a eu lieu le 10 février. Pour la SIC, mais aussi pour le comité d’initiative, il n’est pas question d’accepter ledit projet de la MUN s’il n’est pas remanié avec 200 places de parc. Sans quoi, c’est la SIC qui mènera le recours contre la levés de l’opposition de la Municipalité, si besoin jusqu’au TF pour le compte des membres de la SIC qui comprend les diverses branches actives à Vevey dont l’ACV. C’est assurément un blocage pour plusieurs années. Visiblement la Municipalité qui dit procéder à une « collaboration participative » a plutôt un fonctionnement autistique, tant les commerçants, mais aussi les milliers artistiques, touristiques, sportifs et associatifs ont fait part de leurs besoins en terme de places de parc à la PDM. 

L’idée des initiants était de faire de la PDM un écrin en procédant à un aménagement qualitatif tout en reléguant la voiture au sous-sol. Ceci en reconsidérant la circulation au Centre et Vielle-Vielle. On a donc guère avancé, si ce n’est que l’on attend maintenant le plan B de la MUN. Les opposants aviseront ensuite.

Pour revenir à votre méthodologie, pour la SIC c’est d’abord de faire un état de la situation par rapport à un sujet identifié comme important et voir ce qui serait le mieux pour la cité, ses acteurs économique (et ses membres) mais aussi ses habitants. Les divers représentants des branches au sein du comité de la SIC permet d’avoir une bonne idée des divers points de vue et permettre à la SIC de se positionner.

Les crèches

Vevey est intégré au réseau REVE qui compte six communes (Vevey, La Tour, Corsier, Corseaux, Chardonne et Jongny).  Afin d’améliorer la gouvernance du réseau les cinq autres communes souhaitaient augmenter légèrement les tarifs, quitte à compenser autrement cette augmentation pour les familles ne disposant pas d’un revenu suffisant. Vevey s’y est opposé. De quoi remettre en question la configuration du réseau. Et si Vevey faisait cavalier seul, cela pourrait avoir une incidence négative pour la Ville si par exemple Nestlé décidait de suivre les autres communes, quitte à voir une fusion avec le réseau des communes de Blonay, St-Légier, etc. Mais avec les divers changements au sein de la MUN de Vevey, la convention liant les communes a été reconduite. La SIC a pris position par rapport à ce dossier, estimant qu’un tel réseau fait partie des conditions cadres d’une ville et que faire cavalier seul n’est certainement pas la meilleure manière d’offrir une alternative pour les familles dont le couple travaille. Il est en effet important, au contraire, d’augmenter les places afin de permettre une meilleure intégration de la femme dans le monde du travail. Cela passe par une meilleure prise en charge des enfants dès leur plus jeune âge. Comme le projet est mis en veilleuse, ce sera à la prochaine Municipalité de trancher. Entre temps, le Conseil fédéral a admis qu’il convenait d’améliorer la prise en charge des enfants par une offre accrue de places au sein des crèches. 

Comme je me suis beaucoup occupé de cette problématique lorsque j’étais à Nestlé Suisse et comme membre de la commission famille de Vevey pour la SIC, je me suis donc occupé de ce dossier.